C’est la dernière phrase, ce sont les derniers mots que vous allez prononcer, ceux qui vont raisonner dans l’esprit des spectateurs, autant faire en sorte que votre conclusion soit mémorable.
La fermeture qui marche toujours
A l’instar de l’Opener, vous pouvez terminer tous vos passages par une blague ou un passage spécifique. Inutile de préciser que cette conclusion doit être testée encore et encore, vous devez apporter une vanne forte et solide. Si votre sketch est constitué plutot de vannes séparées sans avoir une trame narrative rigoureuse et que vous avez du matériel à tester, placer le au milieu du sketch, ni au début, ni à la fin.
L’opener et la fermeture vous permettent d’encadrer votre performance entre deux parenthèses qui fonctionnent parfaitement.
Exemple personnel : je conclus la plupart de mes sketchs en racontant la même histoire sur un drôle de tatouage. Savoir que j’ai cette blague à la fin me rassure sur le fait que je vais laisser une dernière bonne impression avec une phase puissante et originale. Si un jour je trouve plus fort pour conclure alors je challengerai ma conclusion actuelle, en attendant elle m’accompagne partout.
La conclusion d’une narration
Si votre sketch est du type narratif, c’est à dire qu’il raconte une histoire complète alors la conclusion doit être celle de l’histoire. Vous ne pouvez pas terminer une histoire et ajouter une conclusion qui n’a rien à voir, cela n’aurait pas de logique.
La conclusion d’un sketch narratif fait souvent écho au reste de votre propos et apporte un point final à des enjeux qui ont été distillés dans l’histoire. C’est le moment d’avoir des payoffs, des mini conclusions à des petits éléments évoqués dans votre sketch. En général vous n’aurez pas de mal à trouver la logique de votre fin puisqu’elle devrait s’imposer d’elle même si l’histoire est cohérente, par contre pour rendre ça drôle, c’est une question de temps…
Exemple personnel : j’ai un sketch avec de 6 petites phases narratives et une dernière phase narrative plus longue. Les 7 semblent ne pas avoir de logique entre elles de prime abord. Je commence par une histoire de temple shaolin et je termine sur un élevage de tortues tout en passant par un braqueur de banque et une mouette sadique. A force de jouer ce sketch j’ai réussi à boucler toutes mes histoires, à les faire se répondre entre elles pour arriver à un grand final où tout est interconnecté.
Vous devez passer autant de temps à réfléchir à votre ouverte qu’à votre conclusion. Ce sont deux éléments qui vont baliser vos sketchs et vous permettre de développer un matériel de qualité au sein de vos prestations. Si vous voulez savoir si votre fin est bonne, pensez à la fin du premier film Matrix : si vous arrivez à faire comme Keanu Reeves alors vous êtes probablement l’Elu du Stand Up.