Aussi gratifiant que puisse être l’impro et l’interaction avec le public, évitez un maximum de vous reposer sur ça, en particulier à vos débuts.
Crowdwork, un outil
Le fait d’interagir avec le public est un formidable outil, certains humoristes en ont fait leur signature. On peut avoir l’impression que c’est la façon la plus directe et efficace d’entrer en communion avec les spectateurs. Malheureusement l’exercice a vite ses limites…La première, il ouvre une belle porte à l’incertitude, il y a toujours une possibilité pour que les interactions ne se passent pas parfaitement. En essayant de vous adresser au public, vous ouvrez une porte qui peut avoir des conséquences négatives, les amener à trop réagir, à trop vouloir parler et à ne plus écouter les blagues.
Vos blagues avant tout
A vos débuts, ce dont vous avez besoin c’est un catalogue de blagues qui s’étoffe et du temps de jeu. Votre marge de progression est là, vous devez capitaliser sur des blagues solides et de l’expérience de scène. C’est ça votre carte de visite, votre passe pour franchir les étapes en stand-up. Vous allez voir un temps infini par la suite pour demander “tu viens d’où?” “tu fais quoi comme travail?” “tu es venu avec qui?”…
De la même façon que je conseille aux MC de privilégier les blagues aux interactions, je vous recommande encore plus si vous êtes comédien de vous concentrer sur vos blagues plutot que sur des échanges avec le public. Vous apprendrez beaucoup plus en polissant vos blagues qu’en interagissant avec la foule.
A vos débuts, profitez du temps de scène pour défendre vos blagues et comprendre ce que vous faites. Vous aurez largement le temps par la suite de parler avec le public…