Un des traits caractéristiques des standupers est sa capacité à raconter des histoires…Mais pour ça il faut aussi prendre l’habitude de les écouter.
Les histoires sont partout autour de vous
La plupart de mes amis humoristes aiment autant raconter une histoire que l’entendre. On aime tous, l’espace d’un instant, écouter une aventure qu’on n’a pas vécu, traverser des situations qu’on n’a pas traversé et vivre le conflit à travers les yeux de l’autre.
Nous développons au fur et à mesure une grande capacité à « absorber » les histoires, c’est à dire à nous approprier les récits et les petits éléments qui les composent. Pourquoi? Parce que souvent on recycle !
Si dans l’histoire d’un ami, cela apporte quelque chose que quelqu’un « boite », alors dans une future histoire que l’on racontera nous, probablement sur scène, il est possible qu’un personnage « boite » un peu, qu’on le joue ainsi, qu’on le caractérise avec ce détail…
C’est ce genre de petit truc précis que l’on aime capturer.
Notez ce qui vous interpelle
Avant de pouvoir réutiliser des détails, d’être inspiré par des récits, des podcasts ou des conversations, vous devez cultiver votre capacité à recevoir. A mon sens, votre meilleur ami est l’application « note » de votre téléphone. Après un podcast, notez ce qui vous a interpellé. Suite à un échange conflictuel avec un commerçant, notez les petits trucs qui ont ajouté du sel à la conversation. Vous venez de voir une interview d’un acteur et il a utilisé un mot peu commun qui vous a accroché l’oreille? Notez le mot ainsi que sa définition.
Peut-être que c’est le mot parfait pour terminer une de vos propres blagues ?
Les histoires font écho
Souvent quand on me raconte une histoire, elle résonne en moi et me fait penser à une autre histoire plus perso. Parlez moi de votre mère qui collectionne les timbres, ça me fera penser à la mienne qui a jeté ma collection de bande dessinées…
Votre couple va mal parce que vous avez une attitude X? Ah je connais cette attitude, je l’ai eu il y a 20 ans, c’est intéressant d’y repenser. Et ainsi de suite.
Je dis souvent que le stand-up est doublement conversationnel. C’est une conversation, sur scène avec le public, et une autre à l’extérieur de la scène avec le monde.
Cultivez votre capacité d’écoute ainsi que votre agilité à rebondir, jongler et vous approprier les histoires et les concepts.