Vous voulez raconter des histoires un peu plus longues sur scène? Vous avez raison, c’est une incroyable forme d’humour ! Voici quelques astuces pour que ça se passe au mieux.
1 – Clair
Le spectateur ne doit pas subir la confusion. L’histoire doit être claire, les situations compréhensibles et acceptables intellectuellement.
2 – Un début
Toute histoire a un début, qui pose le décor, les personnages et les enjeux.
Exemple : En 2023, j’aménage à Paris et en bas de chez moi il y a une boulangerie qui fait des cookies énormes. J’en prends un, je le trouve bon mais pas ouf ! Dans le métro, il y a un stand où ils ne vendent que des cookies. J’en achète un, meilleur qu’à la boulangerie mais je sais que ça peut être encore meilleur….
Alors j’ai passé les 8 mois suivants à chercher le meilleur cookie de Paris
3 – Un développement
Si vous regardez un film, en général, une fois les 20 premières minutes passées, vous connaissez les personnages, la quête qu’ils doivent accomplir et vous suivez leurs aventures pour parvenir à leur but.
Exemple : Je suis allé chez Nordine Cookie à Bastille…J’ai commandé un biscuit de chaque goût…etc Je raconte ça à ma soeur qui me dit « Mais attend, à côté de chez moi il vient d’ouvrir une nouvelle boutique » etc.
4 – Une fin
Une bonne histoire a une fin satisfaisante et claire (voir règle 1). Souvent la fin est même surprenante, c’est ça que l’on attend d’un récit, qu’il nous surprenne, qu’il nous bouscule.
Exemple : Au mois de juin, je me sens de plus en plus fatigué…Je vais voir le médecin qui me prescrit des analyses sanguines. Mes taux de cholestérol ont explosé. Il me dit : « vous avez changé quelque chose à votre alimentation ». Je lui raconte ma quête du meilleur cookie. Il m’a fait une ordonnance : interdiction de manger des cookies sinon vous allez mourir. Cela fait 10 mois que je n’ai pas mangé de cookie. J’en peux plus. Si vous en avez un sur vous, s’il vous plait, partagez le. Juste faite le moi sentir etc.
5 – Vivant
Rendez ça vivant ! Ce n’est pas parce que vous racontez une histoire que vous devez conserver le point de vue narrateur. Alternez les points de vue, jouez les dialogues, multiplier les act-out. Plus vous donnerez à voir, mieux ça sera
6 – Enlevez le gras
Enlevez les détails qui ne font pas avancer l’histoire ou n’ajoutent pas d’effets comiques.
7 – Adaptez la réalité
Une bonne histoire n’est pas nécessairement vraie à 100%. N’hésitez pas à prendre des libertés avec la réalité. Si pour la clarté de votre histoire ou pour l’humour vous devez modifier les dialogues, les situations, vos réactions , faites le !
8 – Soyez dedans
Pour qu’on accroche à une histoire, il faut que vous y croyez. Si vous n’êtes pas impliqué dans votre récit, notre capacité à y croire chute. Plus vous y croyez plus nous y croyons.
9 – Améliorez encore et encore
Apprendre à raconter une histoire n’est jamais fini ! On peut toujours l’améliorer. C’est pour ça que c’est une forme d’humour exigeante mais aussi exaltante car elle offre énormément de possibilité d’amélioration.
N’hésitez pas à raconter la même histoire en dehors du contexte de la scène. Plus vous allez la confronter à du public lambda, plus vous allez comprendre la dynamique de votre récit.
10 – Marquez les gens
Une bonne histoire se retient ! On a envie de la raconter à son tour. Pour ça, il faut qu’elle ait de l’impact, que certains éléments restent dans la tête des auditeurs : personnages; gimmicks, résolutions fortes. Servez vous de tous ces outils à votre disposition pour devenir inoubliable.
En France Alexis Le Rossignol est un maitre dans l’art de raconter des histoires :
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