En se lançant dans l’écriture on sait que l’on doit produire régulièrement de bonnes blagues. Quand rien ne vient, faut-il forcer ou attendre?
Préparer le terrain
Je dis toujours que mes séances d’écriture sont terminées avant d’avoir commencé. Pourquoi? Parce qu’à partir du moment où je m’assied pour écrire j’ai à ma disposition toutes les notes prises les jours ou les semaines précédentes. Je ne me dis jamais : “Sur quoi je pourrais bien écrire?” mais plutôt : “Qu’est ce qui m’inspire le plus dans tout ce que j’ai noté?“
Je crée moi-même en amont le terreau pour rendre mes idées fertiles.
N’effacez pas vos anciennes notes ! Gardez les dans un coin à disposition, ça a du bon des fois de relire des trucs notés il y a plusieurs années. Peut-être que sur le moment vous n’aviez pas eu le déclic mais que maintenant vous pouvez les exploiter.
Une démarche quotidienne
Faites en sorte de toujours avoir en stock de quoi réfléchir : articles, livres, documentaires, vidéos Youtube, mangas…Peu importe le support tant que vous l’avez sélectionné parce que quelque chose vous interpelait.
Quand il m’arrive d’être accroché par un élément, je note immédiatement ce qui m’a sauté aux yeux et la source. Comme ça le jour où je souhaite développer l’idée j’ai de la matière pour me documenter.
Exemple de collecte de données
Exemple personnel : J’ai vu avec mon fils un document sur Youtube intitulé : “Il se passe quoi quand un moustique te pique?” Très didactique la vidéo est adressée aux enfants. Toutefois j’ai relevé plusieurs choses : le ton était un peu provocateur, comme si pour faire comprendre un truc à un enfant il fallait le secouer.
Au niveau informationnel pur, j’ai noté la révélation suivante : “Une étude a démontre que si on se débattais pour empécher un moustique de nous piquer, le moustique s’en souviendrait et perdrait l’envie de nous piquer pendant 24H“
Je note les informations + l’URL de la vidéo puis je laisse murir ça dans un coin de mon cerveau. Quand je me retrouverai à vouloir écrire, ça viendra forcément plus fluidement car consciemment et inconsciemment j’aurai travaillé le sujet.
Se forcer à écrire quand on n’a pas l’inspiration
L’écriture comique peut être un exercice aussi frustrant que cruel quand on se force. Si je vous demandais à froid d’écrire une blague, ça serait un exercice cruel. Par contre si je vous raconte une longue histoire, que je vous donne à lire quelques articles surprenants et que je vous demande par la suite d’écrire une blague, vous pourriez être bien plus inspirés. De la même façon, je me suis aperçu au contact d’élèves comédien que si je donnais un sujet précis alors les blagues fusaient. Pourquoi? Parce que j’enlevais la partie :”Sur quoi j’écris?” de l’équation.
Epargnez vous cette torture qui est de vouloir faire rire sans avoir de sujet! Cela n’abouti qu’à de la frustration et une page blanche.
Ecrire quand on a une deadline et pas d’idées…
En tant qu’auteur il y a certaines contraintes inhérentes, en particulier en matière de date limite de rendu du travail. C’est un gage de professionnalisme que de tenir ces délais, vous devez vous faire un point d’honneur à toujours être dans les clous.
Si un sujet ou un projet ne vous inspire pas de prime abord mais que vous devez écrire dessus, la technique encore une fois n’est pas de forcer l’écriture mais de la préparer. Il faut trouver matière à être inspiré.
Je vous recommande dans un premier temps de vous documenter en collectant tout ce qui a trait au sujet : podcast, vidéo, articles etc. Enregistrez les sources, prenez des notes et affichez les sur des post-it autour de vous.
La seconde étape consiste simplement à discuter du sujet ! Quand je tourne autour d’un sujet j’en parle à ma femme, à des amis, à mes parents, à des gens que je connais moins si l’opportunité se présente. J’essaye de savoir ce qu’ils savent sur le sujet et éventuellement à recueillir informations supplémentaires ou encore mieux des anecdotes.
Exemple : Si je dois écrire sur le “coma”, spontanément je ne serai pas très inspiré.
Première étape : en fouillant sur internet je vais trouver ce que scientifiquement on appelle coma. En cherchant encore je vais tomber sur des anecdotes extraordinaires de gens qui témoignent. Il y a aussi des chances que j’arrive sur des informations avec des célébrités dans le coma.
Seconde étape : je parle de ce que j’ai trouvé sur Internet avec ma famille et là on me rappelle qu’untel a été un mois dans le coma quand il était adolescent et qu’il en est sorti différent. C’est exactement ce genre d’anecdote que je veux !
Une fois les deux premières étapes passées on peut se lancer dans l’écritures car les prémisses sont nombreuses, les angles variés et on a de quoi alimenter le sujet.
Nota bene : ce qui marche pour “quand on n’a pas d’inspiration” est aussi valable pour “quand on a de l’inspiration”. N’hésitez pas à arpenter ces deux étapes même si un sujet vous semble plus facile à aborder.
L’inspiration est capricieuse, vous ne devez pas la laisser aller et venir à sa guise. Préparez le terrain pour qu’elle soit toujours présente et cultivez la !