Des fois en comédie la franchise ou la justesse ne paient pas ! Il vaut mieux travestir un peu la vérité ou prononcer un mot de la façon la plus admise pour se faire comprendre quitte à y sacrifier un peu de justesse linguistique…
Les mots étrangers
Taser, Nike, Sweat-shirt, en France nous prononçons ces mots d’une façon francisée la plupart du temps. Un anglophone ne comprendrait pas du tout de quoi on parle avec cette prononciation.
Si vous avez la chance de bien maitriser l’anglais vous serez tentés de le dire de la bonne façon et ça ne sera pas compris par la masse.
La solution est de trouver la façon la plus admise de prononcer les choses. Cela ne doit pas pour autant vous pousser à mal conjuguer les verbes ou à massacrer votre français, mais juste proposer une version plus abordable des mots étrangers.
Les erreurs communes et l’effet Mandela
Si vous parlez de la capitale du Canada, il y a toutes les chances que les gens pensent à Montréal…alors que vous, bien fort en géographie que vous êtes, vous voulez parler d’Ottawa. Il faut prendre le temps de comprendre comment les gens perçoivent les informations et s’en servir pour orienter son sketch.
Il faut aussi tenir compte de l’effet Mandela. C’est un principe de bouche-à-oreille erroné à échelle mondiale qui propage une information fausse qui devient admise par la masse comme une vérité.
Dans le film la Guerre des Etoiles Vador ne dit pas “Luke je suis ton père” mais “Non je suis ton père”. Pourtant si vous dites “Luke je suis ton père” dans un sketch, les gens comprendront immédiatement la référence. Alors que si vous dites “Non je suis ton père”, cela va créer une confusion. Dans ce cas précis, il faut utiliser ce qui est le plus communément admis même si cela ne rend pas justice à l’oeuvre originelle.
En stand-up on veut se faire comprendre par le plus grand nombre. Si cela implique d’adapter ou franciser sa prononciation, il ne faut pas hésiter. Si on doit dévier un peu de la vérité factuelle pour s’appuyer sur des connaissances plus admises, là aussi il faut s’y astreindre. L’important est de servir votre propos quitte à faire des entorses à un certain sens de la justesse.