Un sujet peut être abordé de multiples manières, avec la méthode du dé, vous allez pouvoir envisager la majorité des facettes de votre blague.
Le dé
Un dé à jouer, comme celui qu’on utilise pour le Monopoly ou les petits chevaux a un fonctionnement simple. Quand vous le lancez, il s’arrête et dévoile sa face supérieure c’est le chiffre que vous devez prendre en compte dans votre jeu.
On va considérer que le dé est maintenant le sujet de votre blague et le chiffre une façon de l’aborder.
Exemple : la boxe féminine
Imaginons maintenant que le 6 de mon dé corresponde à « j’adore la boxe féminine». Les dés à 6 face sont faits de telle sorte qu’à l’extrême opposé du 6 il y a le 1 (les faces opposées des dés dont toujours 7).
Le 1 correspond à « je déteste la boxe féminine ». Vous avez donc deux approches possibles du même sujet, intellectuellement les spectateurs peuvent se retrouver dans l’une ou dans l’autre.
Intéressons nous aux autres faces…au 5 par exemple. Il peut représenter le « Je viens de découvrir la boxe féminine » et le 2 à son opposé : « Je n’ai jamais vu de boxe féminine »
Au delà de j’aime et j’aime pas, il y a donc des facettes de « je connais, je connais pas »
Considérons le 4 et décidons arbitrairement que ce soit : « J’ai envie de faire de la boxe » et le 3 « quelqu’un que je connais fait de la boxe »
On n’est plus dans le fait d’aimer ou pas, ni de connaitre ou pas mais dans le fait d’entrer en action de se connecter au sujet.
L’application en stand-up
Donc sur le sujet la boxe féminine, j’ai pu imaginer 6 aspects, 6 faces, juste en imaginant une approche et son contraire. Je peux faire la même chose pour une blague.
Exemple : Mon père veut se faire tatouer…
6 : je suis totalement pour
1 : Je suis absolument contre
5 : Mon père est bizarre de toute façon
2 : Mon père est quelqu’un de classique, ça m’étonne
4 : Je veux me faire tatouer depuis longtemps
3 : Je n’ai jamais vu un beau tatouage
Je ne suis pas obligé d’utiliser toutes ces idées mais je sais quelles existent et que je peux les utiliser pour compléter, nuancer, extrapoler.
Je peux utiliser le côté 6 : Je suis totalement pour et le 4, j’ai aussi envie de me faire un tatouage, on va y aller ensemble !
Le but de considérer un sujet ou une blague comme un dé est de pouvoir élargir sa capacité à jongler avec le concept, à l’affirmer, le contredire, le rendre plus original ou plus ancré dans la réalité.
Maintenant vous savez qu’à chaque sujet, vous avez à minima 6 façons de voir le truc. Par contre, ne lancez pas vraiment un dé pour savoir comment aborder un sujet…c’est pas ça le concept.