Un aspect très spécifique et souvent méconnu du business du stand-up est la négociation des cachets, c’est-à-dire la rémunération pour les performances. Voici comment cela fonctionne et pourquoi c’est crucial pour un comédien.

1. Comprendre la Valeur de sa Performance

Chaque comédien doit comprendre la valeur de son propre spectacle. Cela dépend de plusieurs facteurs : son expérience, sa notoriété, la durée du spectacle, et la taille du public. Plus un comédien est connu et capable d’attirer un large public, plus il peut demander un cachet élevé.

Il n’est jamais évidemment de se donner soi-même un prix. Pourtant il va bien falloir vous situer…Je vous recommande de faire un espèce de Kit Média que vous gardez pour vous mais où vous notez le tarif de chaque prestation et les options que vous pouvez ajouter/enlever.

2. Préparation pour la Négociation

Avant de négocier, il est important de faire des recherches. Connaître les tarifs standards pour différents types de spectacles et lieux (clubs de comédie, festivals, événements privés) permet d’avoir une base de référence. Parler avec d’autres comédiens et agents peut également fournir des informations précieuses sur ce que l’on peut raisonnablement demander.

Exemple perso : je connais le tarif auquel je peux vendre mon spectacle ou une prestation en entreprise. Cela reste une négociation ouverte en fonction des demandes : temps de jeu, création d’un matériel spécifique, envie…

3. Stratégies de Négociation

• Définir un Minimum : Savoir quel est le montant minimum acceptable pour une performance permet de refuser les offres qui ne valent pas le coup. Vous devez savoir dire non et refuser des contrats, ça fait partie du métier.
• Être Flexible : Parfois, il peut être bénéfique d’accepter un cachet plus bas pour une opportunité exceptionnelle qui peut mener à de meilleures occasions (comme se produire dans un festival). Sachez vous adapter. Peut-être que pour une cause qui vous tient à coeur, un cachet minimum est suffisant et pour une entreprise bien établie alors votre tarif habituel est juste.
• Ajouter de la Valeur : Offrir quelque chose en plus, comme une promotion sur les réseaux sociaux ou un atelier de comédie, peut justifier un cachet plus élevé. A titre personnel on me demande souvent de la “personnalisation” dans mes sets d’entreprise. Cela me demande beaucoup de travail en amont et ajouter une certaine charge de stress à mon quotidien. Toutefois je l’accepte car ça impacte positivement la valeur de ma prestation.

4. Contrats et Clauses

Il est toujours préférable d’avoir un contrat écrit qui spécifie les détails du cachet, les conditions de paiement, et les responsabilités de chaque partie. Cela protège le comédien en cas de litige. Les clauses à inclure peuvent être les modalités de paiement (acompte, paiement complet après la performance), les frais de déplacement et d’hébergement, et les conditions d’annulation.

Dans l’idéal vous avez quelqu’un dans votre vie qui s’occupe de ça…un manager, un producteur. Mais même si vous n’avez pas ça, sollicitez vos contacts pour qu’ils lisent les documents qu’on vous envoie et vérifie en parallèle de votre propre avis que tout est en ordre.

Négocier ses cachets permet non seulement de s’assurer une rémunération juste mais aussi de valoriser son travail et de bâtir une carrière durable. C’est un équilibre délicat entre savoir ce que l’on vaut et être stratégique pour saisir les meilleures opportunités.