L’une des erreurs les plus fréquentes chez les humoristes débutants, c’est d’écrire comme pour un texte littéraire. Ils rédigent des blagues à la virgule près, polissent chaque mot… puis s’étonnent que ça ne marche pas sur scène.
Mais le stand-up n’est pas fait pour être lu. Il est fait pour être entendu.
Vous ne parlez pas à un jury littéraire. Vous parlez à un public. Dans une salle. Avec du bruit, de l’énergie, de l’inattention parfois. Votre écriture doit être oralisable immédiatement.
Parlez d’abord, écrivez ensuite
Un bon réflexe pour écrire du stand-up, c’est de dire la blague avant de l’écrire.
Prenez une idée, racontez-la à voix haute, comme si vous étiez au bar avec un ami. Enregistrez-vous.
Ensuite, écoutez ce que vous avez dit, puis structurez et resserrez.
Votre texte doit sonner juste à l’oreille, pas seulement “bien lu” sur la page.
Les pièges à éviter
- Trop de subordonnées, de mots longs, de tournures complexes
- Un style trop écrit, avec des “je pense que” ou des “il est intéressant de noter que…”
- Les phrases trop symétriques, trop parfaites
- Des chutes qui marchent sur papier mais pas à l’oral
Posez-vous toujours la question :
Est-ce que cette phrase pourrait sortir naturellement de ma bouche sur scène ?
L’oralité, c’est la clé
Un bon texte de stand-up n’est pas un beau texte.
C’est un texte fluide, naturel, vivant, qui laisse la place à votre rythme, votre respiration, vos hésitations parfois.
À retenir
- Écrivez comme vous parlez, pas comme vous écrivez un article de magazine.
- Entraînez-vous à improviser vos idées avant de les figer par écrit.
- L’objectif n’est pas d’être “propre” mais d’être “efficace”.